samedi 10 janvier 2015

l’accès aux livres,romans pour universitaires,lycéens.

Le livre, ma réussite 

















« Il faut lire pour accroître, affiner et approfondir toujours davantage l’expérience que nous avons du monde et de nous-même. » (Louis Lavelle).
 
Le livre délivre , Les étudiants seraient-ils en passe d’être privés de livres? C’est ce que craint l’Association de Bibliothèques universitaires française qui tire la sonnette d’alarme. «Face aux difficultés budgétaires et à la hausse des coûts de la documentation à destination des laboratoires, le choix des universités aclairement été de maintenir, quel qu’en soit le coût, les abonnements aux ressources de niveau recherche, au détriment des étudiants, de leur réussite, et de l’égalité des chances»,
Il est pourtant curieux de constater la quasi inexistence, sur les sites institutionnels du Ministère de la culture et dans différents de ses rapports, d’informations sur des actions en faveur de la jeunesse, notamment pour les livres. Aucun positionnement du Ministère ne transparait également sur une politique d’accès du livre pour les étudiants.


Dans cette situation, il est également bon de remarquer la discrétion et le peu d’études récentes consacrées aux pratiques de consommation littéraire des étudiants. Difficile dans cette situation d’appréhender de manière claire l’ensemble de la question.

Le livre est l’outil de transmission du savoir par excellence. Qu’il soit un simple manuel, essais, livre d’art, ou romans, il participe à la formation du socle culturel de l’étudiant. Tour à tour objet de divertissement et de réflexion, le livre forme l’esprit, le nourrit et le rend à même de se transformer en outil critique. Si Internet offre un accès facilité à l’information, il ne doit pas détourner les étudiants de l’objet livre et le remplacer.

Malheureusement, si les bibliothèques offrent un large accès aux ouvrages, il faut constater que le jeune lit de moins en moins et n’a pas vraiment les moyens de se constituer un semblant de bibliothèque. Différentes études sociologiques constatent ce décrochage. Ainsi, en 1973 sur 100 français de 15 à 24 ans, 88 avaient lu au moins un livre au cours des 12 derniers mois, mais ils n’étaient plus que 78 en 2008. Dans la même tranche d’âge, en 1973, ils étaient 41 sur 100 à avoir lu 20 livres ou plus au cours des 12 derniers mois, ils ne sont plus que 16 en 2008. Il y a un déclin croissant de l’intérêt porté pour le livre. 46,5% des adolescents de 17 ans déclarent ne jamais, ou presque jamais, lire un livre. Le malaise est présent chez les plus jeunes comme chez les étudiants. Tout l’enjeu est donc d’attirer l’attention des jeunes et faciliter l’accès aux livres aux plus âgés.

On connait la situation préoccupante des librairies indépendantes soumises à la concurrence des grands diffuseurs et aux difficultés financières. L’amélioration de leur situation va de paire avec une politique du livre en faveur de la jeunesse. Elle prendrait la forme d’un tissu partenarial et de mesures de fidélisation.

Il est de l’intérêt des librairies de fidéliser le plus tôt possible les jeunes en proposant des mesures financières avantageuses, mais également des opérations de promotion de la littérature, des sciences sociales et des ouvrages d’art. Cet encouragement ne doit pas se cantonner qu’à quelques manifestations éparses, il doit se positionner comme un rendez-vous obligé du jeune avec sa librairie. Elle pourrait prendre la forme d’une « Opération livre du mois » où une librairie propose un grand ouvrage de la littérature, des sciences sociales ou d’art à la moitié de son prix en partenariat avec les éditeurs. Si ces mesures pourraient être très couteuses, il faut apprécier le retour dont les éditeurs et librairies profiteraient à long terme. Cependant, ces opérations doivent se limiter strictement aux librairies indépendantes et non se généraliser chez les grands diffuseurs. 

Les jeunes doivent être orientés vers les librairies. Il est parfois plus aisé pour un étudiant d’aller acheter un livre ou un manuel dans la grande librairie du centre ville plutôt que dans la petite dont il n’a jamais entendu parler. Les collèges, lycées et leurs professeurs doivent à se titre rentrer dans le jeu et encourager aussi bien les parents que les enfants à y acheter les ouvrages. L’Université a aussi un rôle à jouer. On connait le prix astronomique des manuels dans l’enseignement supérieur, particulièrement en droit. Ainsi, le tissu de proximité des librairies indépendantes et qui garantit un accès pour tous, pourra être renforcé.

Certains ouvrages sont achetés en masse par les étudiants, comme le Code civil pour les étudiants en droit, cette manne doit pouvoir permettre de développer des partenariats. Il pourrait ainsi être joint, en même temps que l’inscription de l’étudiant en droit, un formulaire lui proposant par l’envoi d’un chèque au prix du Code civil de lui fournir le même ouvrage lors de la rentrée universitaire. Une bonne organisation pendant les inscriptions à l’Université et une logistique efficace dans les distributions des livres, permettraient d’avoir un rapport gagnant/gagnant. Cet achat pourrait se développer dans les autres filières de l’enseignement supérieur : lettre, science sociale, sciences, médecine, etc.
Des moyens existent pour mettre sur pied une véritable politique du livre en faveur des étudiants.

 Cette politique doit s’attacher à replacer la lecture comme une activité essentielle pour les jeunes qui fréquentent les bancs des facultés ou des écoles, ou qui sont tout simplement curieux. Si des mesures existent, il faut constater qu’elles ne sont pas connues. Quand toute une génération ne lit plus, n’est pas encouragée à le faire ou n’en n’a plus les moyens, au-delà de l’appauvrissement des esprits, c’est un socle culturel qui s’affaisse. Sartre disait à propos du livre qu’il « n’est rien qu’un petit tas de feuilles sèche, ou alors une grande forme en mouvement : la lecture » ; tachons de réenclencher ce mouvement.

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