lundi 13 octobre 2014

Cancer de sein : Autre cauchemar de la femme

Cancer de sein : Véritable cauchemar pour la femme




Le cancer du sein est une tumeur maligne qui se développe à partir des cellules normales constituant la glande mammaire.

A la suite des travaux récents de génétiques, il s’agit, en fait, d’au moins quatre maladies différentes avec leurs caractéristiques propres.
La maladie peut se voir à tout âge, mais se développe plus souvent autour de la soixantaine, la moitié des cancers du sein étant diagnostiqués entre 50 et 69 ans.

Les cancers du sein chez l'homme.

La maladie peut aussi se rencontrer chez l'homme, mais c’est extrêmement rare. Elle représente moins d'un pour-cent des cancers du sein. Ce type de cancer sera évoqué brièvement au chapitre "formes de la maladie" sur le site InfoCancer : Enfin, ce sont des maladies qui demeurent graves mais que l’on peut, maintenant, dépister, traiter et de plus en plus souvent guérir, ce d’autant qu’elles sont diagnostiquées précocement.

Dans le monde...

Dans de nombreux pays, c'est le cancer le plus fréquent chez la femme. Chaque année, dans le monde plus d'un million de cas sont diagnostiqués, soit environ un tiers des nouveaux cas de cancers féminins dans les pays industrialisés et 14 % dans les pays en voie de développement.
En 2006, l'incidence dans l'Union Européenne était de 109.8 cas pour 100 000 et le taux de mortalité de 38.4 pour 100 000 femmes par an.

Les symptômes du cancer du sein

Certains signes peuvent être la manifestation d’un cancer du sein :

•    une masse dure dans un sein, fixe ou mobile, le plus souvent non douloureuse, aux contours souvent irréguliers ; cette masse peut modifier la forme ou la grosseur du sein.
•    éventuellement, des ganglions gonflés et durs, non douloureux, au niveau de l’aisselle ;
•    des écoulements spontanés au niveau d’un des deux mamelons ;
•    une modification d’un mamelon (qui apparaît enfoncé dans le sein) ou de l’aspect de la peau du sein (dure, grumeleuse, dite « en peau d’orange »).


Quels sont les facteurs de risque de cancer du sein ?

Certaines personnes ont un risque plus important de cancer du sein, quelles que soient leurs habitudes de vie :

•    le sexe : plus de 99 % des cancers du sein sont diagnostiqués chez les femmes.
•    l’âge : environ 80 % des cancers du sein sont diagnostiqués chez des femmes âgées de plus de 50 ans.
•    une prédisposition génétique familiale (le fait d’avoir une mère, une sœur ou une fille qui a eu un cancer du sein double le risque d’en développer un soi-même).
•    une prédisposition personnelle : les femmes qui ont déjà eu un cancer du sein ont trois à quatre fois plus de risque d’en développer un autre que celles qui n’en ont jamais eu.
•    certaines lésions du sein : certaines femmes souffrent de proliférations de cellules non cancéreuses dans leurs seins (« hyperplasie épithéliale intracanalaire »).
•    la répétition de radiothérapies du thorax : par exemple, pour traiter une maladie de Hodgkin, surtout si cette radiothérapie a eu lieu avant l’âge de 30 ans.
•    une exposition prolongée aux estrogènes (premières règles avant l’âge de douze ans, ménopause après 50 ans, absence de grossesse ou première grossesse après 35 ans, obésité).
De plus, des facteurs de risque de cancer du sein dépendants des habitudes de vie ont été identifiés :
•    le surpoids et l’obésité après la ménopause ;
•    le tabagisme, même lorsqu’il est passif ;
•    la consommation excessive de boissons alcoolisées ;
•    l’absence d’exercice physique régulier ;
•    les traitements hormonaux substitutifs de la ménopause lorsque ceux-ci sont administrés de manière continue pendant plus de cinq ans ;
•    la prise de pilule contraceptive de manière continue pendant plus de quatre ans : néanmoins, les femmes qui souffrent d’une prédisposition familiale au cancer du sein peuvent choisir la pilule comme moyen contraceptif, l’augmentation du risque étant minimale.

Le dépistage du cancer du sein

l’examen clinique régulier des seins par un médecin fait partie des mesures de dépistage du cancer du sein. Idéalement, cet examen devrait être fait tous les deux ans à partir de l’âge de 40 ans.

le piège du dépistage

« Le dépistage augmente le risque de décès chez les femmes en bonne santé ». Cela paraît incroyable, mais c’est pourtant vrai. Vous allez comprendre pourquoi.
Les chiffres du cancer du sein sont à peu près les mêmes dans tous les pays occidentaux : sur une période de 10 ans, 3 femmes sur 1 000 meurent du cancer du sein.
Longtemps, on a pensé que le dépistage systématique permettait de réduire ce chiffre à 2 pour 1 000.
Autrement dit, sur 1 000 femmes, une vie sauvée tous les 10 ans. Ce chiffre date d’une étude suédoise sur 600 000 femmes publiée en 1993 dans The Lancet. (5)
Une vie tous les 10 ans, cela paraît peu mais c’est déjà cela, et ce chiffre, bien que faible, semblait justifier les campagnes de dépistage.
Cependant, la médecine a récemment fait d’importants progrès, et sait mieux traiter le cancer du sein à un stade avancé.
Selon une revue d’études datant de 2002, la réduction du nombre de décès par cancer du sein grâce au dépistage ne serait plus aujourd’hui que de 1 sur 2 000, tous les 10 ans, soit une réduction absolue de 0,05 % de la mortalité.

Comment soigne-t-on les cancers du sein ?

Le traitement des cancers du sein repose sur des mesures chirurgicales (pour enlever la tumeur ou le sein atteint, voire les ganglions avoisinants), sur l’exposition à des radiations ionisantes (la radiothérapie) et sur l’administration de médicaments de chimiothérapie, d’hormonothérapie ou de thérapie dite « ciblée » (des substances qui bloquent de manière très spécifique certains récepteurs situés sur les membranes des cellules).
Lorsque le traitement du cancer du sein impose d’enlever la totalité du sein, il existe différentes manières pour que l’esthétique de la patiente en souffre le moins possible. Les méthodes utilisées peuvent être le port d’une prothèse externe (placée dans le soutien-gorge ou collée à la peau) ; la mise en place d’un implant mammaire (comme lors d’une intervention de chirurgie esthétique) ; la reconstruction du sein avec des muscles de la patiente (« reconstruction par lambeau »).

Cancer du sein : la double mastectomie n'augmente pas le taux de survie

La double mastectomie n'augmenterait pas le pourcentage de survie après un cancer du sein, selon les résultats d'une étude scientifique publiée par la revue médicale JAMA (Journal of the American Medical Association).
Les chercheurs de la Stanford University School of Medicine ont réalisé une étude scientifique sur une cohorte de 189.734 femmes atteintes d'un cancer du sein entre 1998 et 2011. Parmi ces patientes, 55% ont eu une ablation de la tumeur suivie d'une radiothérapie, 38,8% une simple mastectomie et 6,2% une double mastectomie.

Avortement et cancers du sein

Le lien entre cancer du sein et avortement n'est pas nouveau : dès 1957, pour Segi, le risque de cancer du sein est doublé  pour les femmes ayant subies un avortement provoqué.
 en 1996, dans une étude considérée comme une des plus sérieuses sur le sujet, Brind a découvert que les femmes qui ont eu leur avortement avant leur première grossesse menée à terme on une augmentation de 50% du risque de cancer du sein. Si l'avortement a lieu après une première grossesse menée à terme, le chiffre tombe à 30%. D'autres études se sont succédées ensuite, début 1997 par Melbye, ou en 2004 par Valérie Beral.

Angelina Jolie

 Une étude, qui va être présentée, mesure les conséquences du témoignage d'Angelina Jolie sur la recherche de gènes de susceptibilité au cancer du sein. Tout le monde s'en souvient, en mai 2013, l'actrice a annoncé qu'elle avait subi une double ablation des seins, car elle était porteuse d'une mutation d'un gène, le BRCA, et qu'elle avait des antécédents familiaux (les mutations des gènes BRCA1 et BRCA2 sont associées à une augmentation importante du risque de cancer du sein et de l'ovaire).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire